À Québec, dans les années 1820, on pouvait souvent voir trois femmes élégantes déambuler dans les bois à Sillery, près des plaines d’Abraham. Elles cueillaient des fougères, des fleurs (notamment des orchidées indigènes), des champignons et d’autres plantes de milieu humide. Elles tentaient d’abord d’identifier les plantes, puis elles les dessinaient, les pressaient et les séchaient. Ces collections de plantes étaient ensuite serrées entre des feuilles de papier pour former un herbier dans le but d’en faire l’étude. Lorsqu’elles les estimaient très spéciales, elles les emballaient et les mettaient dans le prochain navire pour la Grande-Bretagne.

La botanique était une activité prisée par les femmes de l’aristocratie ayant reçu une éducation britannique. Elles lisaient des livres de botanique, assistaient à des conférences publiques sur les plantes et correspondaient avec des naturalistes.

Elles appartenaient toutes trois à l’élite aristocratique de Québec. L’une était Christian Broun Ramsay, comtesse de Dalhousie, femme de lord Dalhousie, gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique de 1820 à 1828. Elle résidait au château Saint-Louis, à l’emplacement actuel du château Frontenac.

Une autre était Harriet Campbell Sheppard, femme d’un marchand de bois, qui habitait Woodfield, un magnifique domaine à Sillery (dont une partie est aujourd’hui le cimetière Mount Hermon).

La troisième était Anne Mary Flowers Perceval, femme du percepteur des douanes à Québec, qui vivait tout près, à Spencer Wood, aujourd’hui le parc du Bois-de-Coulonge.


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