Les journaux satiriques firent leur apparition en France en 1830; parmi eux, Le Charivari fut celui qui eut le plus grand impact. Une dizaine d’années plus tard, les Britanniques emboîtèrent le pas aux Français avec le Punch, initialement sous-titré « The London Charivari ». Au Canada aussi, on vit d’abord apparaître des journaux satiriques francophones (Le Fantasque, en 1837), puis, un peu plus tard, des journaux anglophones (Punch in Canada, en 1844).

Plus de 40 journaux satiriques furent publiés à Québec et à Montréal de 1830 à 1890. La plupart d’entre eux proposaient un programme politique et ne firent pas long feu. Certains ne durèrent que le temps d’une campagne électorale. Au moyen de jeux de mots, de plaisanteries, de vers et de dessins humoristiques, ils se moquaient des élites locales, des journaux concurrents et, surtout, des politiciens.     

Au début des années 1860, il y avait trois journaux satiriques de langue anglaise à Québec. The Saw (1863–1865) et The Sprite (1865) s’opposaient à la Confédération, le second avec un parti pris plus marqué en faveur des Britanniques. The Stadacona Punch (1865), inspiré du magazine britannique Punch (1841–1992), avait une teneur moins politique. Sur sa première page, on pouvait voir un polichinelle (rappelant Punch et Judy) évoquant un « Indien » stéréotypé.

The Stadacona Punch
Musée de la civilisation, Bibliothèque du Séminaire de Québec, SQ051350.

Pour en savoir plus

Aird, Robert et Mira Falardeau. Histoire de la caricature au Québec. Montréal : VLB, 2009.

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