Église Saint-Andrew

Informations historiques

Les premiers presbytériens de Québec, principalement des soldats écossais du régiment des 78th Fraser Highlanders, se réunissent à la chapelle du collège des Jésuites ou dans le sous-sol du palais de justice. Le gouverneur James Craig leur offre un terrain étroit en 1808 et la communauté y bâtit l’église Saint-Andrew, nommé en l’honneur du saint patron des Écossais. La construction commence en 1809 et l’église est inaugurée le 30 novembre 1810.

L’église initiale est l’œuvre du maître maçon John Bryson, mais elle devient rapidement trop petite pour la communauté. Le gouverneur Dalhousie accorde un terrain avoisinant à la communauté en 1821. Deux ans plus tard, le maître maçon et architecte John Phillips dirige des travaux d’agrandissement, lesquels incluent un avant-corps en guise d’entrée et l’élargissement de la salle principale.

L’édifice est en pierre noire du cap Diamant avec une toiture en tôle. La façade néo-classique et son clocher sont inspirés de la cathédrale anglicane Holy Trinity, située à quelques coins de rue. La disposition de l’église fait en sorte que les sièges forment un demi-cercle vers une chaire surélevée au centre.

Les travaux de rénovation de l’architecte Harry Staveley ont lieu en 1875. Ceux-ci comprennent l’ajout de galeries, de vitraux et de bancs. Une sacristie est ajoutée en 1900. La même année, un orgue est offert à l’église par John Breakey et il sera installé dans l’ancienne galerie des gouverneurs.

Il y a d’autres églises presbytériennes à Québec au XIXe siècle, mais l’église Saint-Andrew est la première et la seule qui reste affiliée avec l’Église établie d’Écosse. Les autres rejoignent le mouvement presbytérien libre, comme Chalmers Free Presbyterian Church (qui deviendra Chalmers-Wesley United) et Saint John’s Free Presbyterian Church.

L’église Saint-Andrew est au cœur d’un ensemble d’édifices presbytériens. Sur le terrain de l’église s’ajoutent la Saint-Andrew’s School en 1829 et le presbytère (Manse) en 1836-37. Le Morrin College, lequel déménage dans le bâtiment sur le terrain avoisinant en 1867, est un collège presbytérien qui a longtemps été sous la direction du ministre John Cook de l’église Saint-Andrew. Cette concentration d’institutions écossaises est reconnue par la ville de Québec en 2000 lors de l’inauguration de la chaussée des Écossais.

– Patrick Donovan, juin 2015

Notices bibliographiques

  • DONOVAN, Patrick. « Saint Andrew’s Church (Église Saint Andrew’s) ». À la Carte : Les communautés de langue anglaise à Québec (beta). http://alacarte.morrin.org/longStory.php?id=108&lang=FR
  • Groupe de recherches en histoire du Québec Inc. Étude d’ensemble : Sous-secteurs Des-Glacis, Redoute-Royale et Chauveau, Annexes. Québec, Ville de Québec, Service de l’urbanisme, Design urbain et patrimoine, 1995. s.p.
  • Groupe de recherches en histoire du Québec Inc. Étude d’ensemble : Sous-secteurs Des-Glacis, Redoute-Royale et Chauveau, Synthèse. Québec, Ville de Québec, Service de l’urbanisme, Design urbain et patrimoine, 1995. 192 p.
  • Musique et musiciens. http://www.musiqueorguequebec.ca/
  • NOPPEN, Luc et Lucie MORISSET. « Église St. Andrew ». Les Églises de Québec. http://eglisesdequebec.org/ToutesLesEglises/swStAndrew/StAndrew.html
  • Ville de Québec. Regards sur l’architecture du Vieux-Québec. Québec, Ville de Québec, 1986. 124 p.